mercredi 18 février 2015

la "fameuse" (fausse) allergie à l'iode

Je commence par mettre une plaquette que j'ai reçu il y a peu. Cette plaquette est ancienne (2002 - 2003) et n'a pas été malheureusement suffisamment diffusée.
ci dessous je vous explique pourquoi l'allergie à l'iode n’existe pas. L'explication est un peu technique j'en suis désolé.




L'Iode

Iode, nom masculin.
Elément périodique n° 53, de masse atomique 126,90447 u. tableau de Mendeleïev :



L'allergie existe sous 4 formes (classification de Gell et Coombs):
Type I Anaphylaxie. C'est la forme qui nous intéresse ici car IgE dépendante.
Type  II : Fait intervenir les IgG. non IgE dépendant
Type III : Fait intervenir les complexes immuns, non IgE dépendant
Type IV : Cellulaire, fait intervenir les lymphocytes. C'est l'Eczéma. non IgE dépendant.

L'allergie de type anaphylactique est rapide. (Au passage je précise que rapide signifie immédiat, dans les secondes suivants le contact. Tous ceux qui parlent d'allergie 3 heures après avoir mangé un truc se mettent le doigt dans l’œil....) fait intervenir les IgE. Les IgE sont des anticorps particuliers, présents à la surface de certaines cellules (Mastocytes, Lymphocytes B) et sous forme libre dans le sang.
C'est la libération des produits intracellulaires dans le milieu extra cellulaire qui entraîne la réaction anaphylactique. (histamine et autres produits, très complexes, cela change tous les jours, et leur composition est différente selon les facultés de médecine).
Pour qu'il y ait dégranulation mastocytaire, il faut que la cellule éclate. Pour qu'elle éclate, il faut qu'un allergène vienne se coller sur 2 (deux) IgE présentes à la surface de la cellule. On appelle cela "pontage"
L'iode est un petit élément. Comment voulez vous qu'un simple atome puisse venir ponter 2 IgE, même en écartant bien les bras et les jambes ?

Il existe des molécules qui servent de porteurs, et qui en incorporant un corps plus petit qu'eux, leur permettent de ponter 2 IgE. Ce sont des Haptènes. Mais il n'y a pas d'haptène pour l'Iode.

L'iode est présent en permanence dans la thyroïde. Il n'y a pas 36 sortes d'Iode (cf tableau des éléments périodiques de Mendeleïev (Dmitri) mais une seule. L'iode utilisé dans les produits de contraste est le même que celui dans la thyroïde et dans l'alimentation. Si on n'a pas d'Iode dans l'organisme, on meurt Il est impossible de vivre sans iode! Par hypothyroïdie. Ou on devient crétin (terme médical) si on en a été privé dans la grossesse. (C'est ce qui a du arriver à ceux qui parlent toujours d'allergie à l'Iode en 2015….)

Donc, si l'allergie à l'Iode existait, on ferait obligatoirement des réactions allergiques à sa propre Iode, et on mourrait tous les jours de choc anaphylactique, ou d'œdème de Quincke. Or jusqu'à maintenant, on ne meurt qu'une fois. Et on n'a jamais vu quelqu'un faire un œdème de Quincke tous les jours, toute sa vie. (Les thyroïdites sont des réactions de type immuno allergiques qui n'ont rien à voir avec les IgE qui sont d'un autre mécanisme faisant intervenir les IgG)
Si l'allergie existait, il y a longtemps que l'on aurait mis en évidence des anticorps anti-iode (IgE spécifiques anti Iode ou Rasts. Et cela permettrait aussi de prévoir qui ferait une réaction. Cela serait pratique. Mais cela n'existe pas. Il n'y a pas d'IgE anti Iode donc pas de rast spécifique.

Parenthèse : 
[Il y a quand même quelques allergologues charlots qui croient aux allergies à l'iode et qui continuent à publier. J'en connais…. Problème, la physico-chimie n'est pas enseignée aux allergologues. Il n'y a d'ailleurs pas grand chose d'enseigné pendant les deux petites années d'études de l'allergologie.... Une année d'immunologie certes utile mais bon, 3 mois suffiraient et une seule petite année de clinique sans stage  là où les spécialistes tels que ORL, Pédiatres, Pneumologues, ont 3 ou 4 années d'études vraies et autant de stages hospitaliers.... Et comment un allergologue arriverait à ingurgiter en 1 an ce que CHAQUE spécialiste met 3 ou 4 ans à apprendre.....Mystère.....]

Donc, il faut rester sérieux et ne pas parler d'allergie à l'Iode.

Alors, quand on fait un choc aux produits de contraste (PDC) iodés, c'est quoi ?
Il suffit d'ouvrir le dictionnaire Vidal et d'aller à la section produits de contraste: il y en a deux sortes :
Les PDC de faible osmolalité
Les PDC de forte osmolalité.

Je vous copie ci- dessous l'avis de la HAS : COMMISSION DE LA TRANSPARENCE Avis 15 mai 2013 REEVALUATION DES PRODUITS DE CONTRASTE IODES:

On distingue aujourd’hui 2 types de PCI en fonction de leur osmolalité :

- Les PCI dits classiques ou PCI de haute osmolalité sont des monomères (1 seul cycle benzénique) ioniques, c’est-à dire associés à un cation sodium ou méglumine. En milieu aqueux, ces PCI se dissocient en deux particules, le cycle benzénique d’une part et, d’autre part, le cation, ce qui double leur osmolalité. Pour atteindre une quantité d’iode suffisante pour l’opacification radiologique, environ 300 mg d’iode/mL, ils doivent avoir une osmolalité d’environ 5 à 6 fois supérieure (1530 mosm/kg à 1860 mosm/kg) par rapport à celle du sang circulant (environ 300 mosm/kg)1 .

- Les PCI dits de nouvelle génération ou de basse osmolalité ont une osmolalité identique ou au plus 2 fois supérieure à celle du sang. Il peut s’agir de monomères non ioniques, ne nécessitant plus la présence du cation sodium, ou de dimères ioniques (2 cycles benzéniques reliés ensemble, chacun portant 3 atomes d’iode) ce qui double la quantité d’iode par molécule par rapport aux PCI de haute osmolalité. Ces PCI entraînent moins d’effets indésirables liés à l’osmolalité par rapport aux PCI classiques


C'est clair.
(A noter toutefois que les auteurs de cet article se contredisent puisque ils parlent tout au long d'osmolalité, de concentration etc. et qu'en fin d'article vient apparaître on sait pas pourquoi, un peu comme un cheveu sur la soupe, les termes "réactions anaphylactiques" au lieu d'anaphylactoïde….et qu'il n'est fait nulle part mention "d'allergie". C'est terrible cette mode de vouloir que tout soit allergique)

Quand on utilise des produits de forte osmolalité, on obtient une réaction de type anaphylactoïde (et non pas anaphylactique !) qui ne fait pas intervenir les IgE.
Le traitement n'est pas celui du choc anaphylactique mais celui du choc HYPOVOLEMIQUE !
C'est aussi pour cela que toutes les études ont démontrées que les traitements prophylactiques ne servent à rien. (J'ai encore vu récemment en 2014, ce type de traitements) Inutile et idiot puisque faisant intervenir des mécanismes physico-chimiques et non pas allergique (pas d'IgE je le répète)

L'osmolalité, on apprend cela en classe de seconde. C'est l'équilibre qui s'obtient quand on met en présence deux solutions de concentrations différentes. L'exemple le plus simple, c'est l'eau douce et l'eau salée. on met en présence deux liquides de concentrations différentes et au bout d'un moment les deux s'équilibrent et on la même concentration. si c'est fait lentement (principe de la perfusion) rien ne se passe, si c'est injecté rapidement il y a des conséquences qui ressemblent à un choc anaphylactique. On appelle cela anaphylactoïde. Si on injecte de l'eau douce ou de l'eau salé hyper concentrée, on aurait les mêmes résultats, et sans iode.Injecter un PDC de forte osmolalité en un minimum de temps n'est pas sans risque. Mais c'est un risque physico-chimique et non allergique.

IL NE FAUT PLUS PARLER D'ALLERGIE A L'IODE.

Cela pourrait être dommageable pour certains patients ayant besoin de scanners.

Coup de froid

Ah le fameux "coup de froid". Qu'est ce que j'ai pu l'entendre. J'ai pris froid par ci, j'ai pris froid par là.......
Un certain pasteur, un inconnu, (ach, c'est vrai, il était de Strasbourg, qui à l'époque était ville allemande, donc un étranger) a démontré il y a plus d'un siècle que la génération spontanée n'existait pas. Mais ça on l'oubli. Comment "un coup de froid" pourrait se transformer en virus ? Par quelle magie ? par quelle alchimie?
Si le froid rendait malade, les suédois, les inuits, tous ceux qui vivent au delà du cercle polaire  seraient tous malades ou morts et on vivrait centenaire au niveau de l'équateur. Comment expliquer alors qu'on vit plus vieux en Suède qu'en Afrique équatoriale ? Et tous ces Finlandais  à poil dans l'eau glacé ? Le coup de froid qu'ils se chopent quand ils rentrent dans l'eau glacée . Brrrrrr....

Soyons sérieux. Le coup de froid n'existe pas.

C'est quoi alors ?
C'est tout simplement la réaction fébrile lors de l'infestation virale. La fièvre, très fugace, entraîne une sensation de froid.
Dans une infection virale il y a trois phases : l'infestation, contagieuse, la phase de latence plus ou moins longue et non contagieuse, et la phase maladie.
Quand on a froid, c'est tout simplement la réaction du corps à l'infestation virale. (quand on a 39°C de fièvre, on grelotte, même s'il fait 35°C dehors - ou dedans)
La transmission des germes respiratoires se fait par l'intermédiaire des mains (Virez et faites virez tous ces mouchoirs dégueus en tissus par pitié. Que j'en ai vu des patients qui se mouchent dans un mouchoir recroquevillé au fond de la poche, là depuis on ne sait combien de temps, qu'ils malaxent et triturent à souhait (sic) et qui vous serrent la main ensuite, en sortant...Buerk ! , je ne parle pas de ceux qui vous crachent un gros glaviot verdâtre dans ce même mouchoir, qui vous le montrent ensuite pour vous faire voir ce qu'ils crachent, et qui remettent le mouchoir dans la poche.....Ca c'est du vécu ! ), et par l'intermédiaire des gouttelettes en suspension dans l'air (gouttelette de Pflügge), qui se forment à l'occasion de la toux, de la respiration, de la parole, et des éternuements.
Quand il fait très froid et qu'il gèle, ces gouttelettes sont cristallisés et tombent par terre et il y a moins d'infections. Les épidémies virales se voient quand il y a de l'humidité, du brouillard. Si l'été est humide, il y a des infections respiratoires mais moins heureusement. J'ai vu les pires Pneumopathies en août.

Il ne sert donc à rien de s'emmitoufler de 3 manteaux, d'écharpes, d'emmerder les gamins avec des cagoules laides et qui grattent. C'est mieux de les empêcher d’aller se coller au copain qui à le rail verdâtre sous le nez en permanence....

Le pire, c'est que j'ai entendu des médecins qui parlaient de "coup de froid" y compris une  à la radio début janvier 2015. Une qui n'avait jamais entendu parler de Pasteur......

On "n'attrape pas froid" non plus si on marche pieds nus............ Le seul risque, c'est de se couper. Ou de marcher dans la m..... qui porte bonheur si c'est du pied gauche.

jeudi 12 février 2015

SINUSITE DE L'ENFANT

Le 1er mars 2016 est paru dans le British Medical Journal of Practice une étude qui confirme exactement ce que j'écrivais ci dessous en février 2015. Cela fait 20 ans que je le sais et que dis !!!! Les choses se sont nettement aggravées depuis 10 ans. (Influence des pédiatres) 
http://bjgp.org/content/66/644/e152

Ce qui est "marrant", c'est que l'on traite parfaitement les tuberculoses avec 4 antibios (3 suffiraient, je le répète) alors qu'on ne sait pas traiter (et que l'on ne veut pas !) correctement une banale infection ORL et bronchique notamment à hémophilus béta lactamase (positive parfois), qui empoisonne la vie des enfants et des mamans (des papas aussi). La il faudrait des antibiotiques efficaces, suffisamment longtemps, pour éradiquer l'infection, qui dans les sinus, à la fâcheuse tendance à être récurrente. mais "on" nous rabâche à longueur de journée "les antibiotiques c'est pas systématique" : plus aucun médecin ne donne d'antibiotiques........Par contre tous les gamin qui toussent sont maintenant des "asthmatiques" et se retrouvent tous avec de la ventoline et du flixotide, inutiles, alors qu'il leur faudrait de l'augmentin sur 10, 15, voire 21 jours...... C'est sur, l'utilisation d'antibiotiques inadaptés aux infections de la sphère respiratoire concoure à la sélection des germes et à l'apparition de résistances. Mais uniquement si on utilise de mauvais antibios. Quand j'écris "mauvais" cela veut dire inadaptés à la situation: Les macrolides ne sont pas efficaces sur les pneumocoques, les céphalosporines orales non plus, qu'elles soient de 2ème ou de 3ème génération. L'amoxicilline seule laisse passer pleins de germes qui rigolent quand ils voient l'amoxicilline seule. Pour expliquer les résistances, je vais faire une comparaison osée : en 1940 quand les Allemands sont venus en France, ils ont vus quelques années plus tard apparaître des résistances. Parce qu'il y avait encore des Français. S'ils avaient tués tous les Français, il n'y aurait pas eu de résistance. C'est pareil pour les germes. Si on en laisse, ils se sélectionnent et deviennent résistants. C'est pour éviter les résistances que l'on utilise 3 antituberculeux hyper actifs dans les tuberculoses. Parce qu'on veut qu'il ne reste plus un seul germe (Bk). Pourquoi ne pas faire selon le même principe pour les autres infections? N'utilisons que des antibiotiques efficaces. L'augmentin est le meilleur en ville. (je n'ai pas d'action chez eux)
J'ai des centaines (milliers ?) de cas d'enfants guéris avec de l'augmentin (non générique bien sur) alors qu'ils traînaient une toux grasse depuis 1,2,6 mois .......Véridique. J'ai des centaines de "dossiers" d'enfants guéris.
En France, on nous dit que les sinus maxillaires n'existent pas avant 3 ans. C'est bizarre parce que en Belgique, en Angleterre, aux USA, au Canada, les sinus maxillaires sont présents à la naissance. (j'ai des tonnes d'articles, je n'invente rien). Serions nous fabriqués différemment en France ? J'ai des dizaines d'articles, non français parlant de la sinusite maxillaire de l'enfant. Mais en France cela n'existe pas (sauf pour le Pr Beatrix Barry de l’hôpital Bichat à Paris qui en parle dans un magnifique diaporama. Serait-ce la seule bonne ORL en France?).
 J'ai donc traité des années durant des centaines d'enfants selon les techniques étrangères, avec succès. Le problème est qu'on a progressivement associé inexistence de sinus maxillaires à celles des frontaux, qui eux effectivement ne sont pas là avant 3 voire 6 ans. Banale généralisation. Mais bons nombres continuent à soutenir que les sinus maxillaires n'existent pas. ...  (sur quels critères? On ne sait pas) Tant pis.
Pourquoi insister sur ces sinus ? Parce que c'est là que se planquent les fameux hémophilus béta lactamase (négative ou positive) et ils sont difficiles à déloger. Il faut parfois traiter 2, voire 3 fois. Les végétations ne sont que la conséquence de l'infection du S. maxillaires, ainsi que l'otite (via la trompe d'Eustache), puisqu'ils sont tous les deux sur le chemin du pus qui s'évacue (Faudra que je mette un schéma qui explique cela) par la gravité.
Une corticothérapie orale associée, voire locale, est très utile pour traiter l'inflammation muqueuse qui bouche  le méat moyen, empêchant l’aération du sinus et empêchant de ce fait la guérison.
J'ai remarqué qu'a partir de 6 ans, les enfants sont moins infectés. Cela s'explique aisément par la modification de la sphère ORL avec la croissance et l'aération aisée des cavités ORL, sinus compris.
En attendant, tous les gamins se retrouvent avec un traitement anti asthmatique inutile...
Un petit rappel simple permet de faire facilement la différence entre asthme et infection ORL/Bronchique :
l'asthme provoque une toux sèche, à l'effort (NB : l'infection aussi), sifflante (a différencier du sifflement trachéal, ce qui n'est pas toujours facile, mais faisable : la sibilance s'entend dans le dos, pas le sifflement trachéal) . Le sibilant est un sifflement expiratoire, en fin d’expiration profonde. Il faut aussi avoir tout le temps en tête l'adage "tout ce qui siffle n'est pas un asthme" que l'on apprend tout au début de nos études spécialisées.
La lutte entre une bactérie et un polynucléaire neutrophile se termine toujours par la mort des deux. c'est comme cela que se fabrique le pus. (Cours de Med. Ex. de 3ème année). Le pus est jaune ou vert, épais, collant, parfois malodorant. Pour comprendre il faut se représenter l'aspect d'un abcès. La cavité sinusienne se comporte alors comme un abcès qu'il faut vider.
Donc un gamin qui a le "rail" jaune ou vert sous le nez, qui tousse gras, qui vomit des glaires sales (les enfants crachent rarement) est infecté par une bactérie et doit bénéficier d'antibios efficaces. L'asthme ne donne pas de fièvre. Il faut la rechercher de façon policière , même trois semaines avant, même si elle n'a durée que le temps d'une soirée, d'une journée. Cela indique qu'il y a eu infestation virale ou bactérienne. Il y a ensuite les phases dites de latence plus ou moins longue selon le germe puis active. Nous sommes des animaux à sang chaud. Nous sommes fabriqués pour que le corps reste à 37°C +- 0,4 °c quelque soit la température extérieurs qu'il fasse - 20 ou + 30 °. Le corps lutte pour maintenir la température constante. 37°8 c'est de la fièvre. 37°7 aussi.37°6 aussi. La fièvre est une façon de lutter contre une infection. L'asthme n'est pas une infection. Mais l'asthme est souvent provoqué par une infection..... (Rien n'est simple.)
La toux virale est sèche quinteuse, l'expectoration est blanche mousseuse, fluide. Le problème est que les viroses se surinfectent facilement par des bactéries (facile à comprendre : le virus abrase la muqueuse, qui devient une cible aux bactéries) . Il ne faut pas donner d'antibios tout de suite même en cas de toux grasse ou de mouchage purulent. Il vaut mieux attendre 8-10 jours, car souvent il y a une résolution spontanée. mais au delà de ce délai, les antibios doivent être systématiques (l'augmentin est actif sur les béta lactamases positives grâce à l'adjonction de l'acide clavulanique) .
Il y a 40 ans (30 ans) on retirait en excès les amygdales mais la base était bonne : l'infection.
Maintenant les enfants n'ont plus d'infections, mais de "l'asthme "(d'où les explosions  statistiques fausses d'asthme.....). pourquoi :
Histoire de mode médicale, de dogme, d'influence d'écoles.... Souvenez vous de la mode des enfants qui devaient dormir sur le ventre dans les années 90, ce qui a conduit à une épidémie de morts subites du nourrisson qui mouraient par hyperthermie, la surface d'échange thermique faciale étant masquée parce que l'enfant dormait visage contre le lit.... Et c'était conseillé par tout le monde.....J'avais refusé à l'époque parce que j'estimais que l’être humain dormait préférentiellement sur le dos depuis des millénaires. J'ai peut être sauvé mes enfants nés dans les années 90..... Qui sait ?
Maintenant on emmaillote à nouveau les nouveaux nés.......n'importe quoi......
En résumé : il faudrait traiter réellement efficacement tous ces enfants. La société y gagnerait de l'argent : arrêts moins fréquents des parents pour garder les enfants, consultations itératives  moins fréquentes, moins de traitements inutiles et chers, moins d'enfants aux urgences, moins d'hospitalisations pour des infections qui s'aggravent, et bien entendu moins d'apparitions de résistances. Dans la tuberculose, qui est l'exemple de choix, les résistances apparaissent en cas de traitement mal conduit, quelle qu’en soit la raison. C'est pareil avec les germes dits banals.
Il faut choisir les bons antibios : éviter les macrolides inactifs sur les pneumocoques, qui sont les germes les plus fréquents de la sphère respiratoire, éviter les céphalosporines orales de 2ème ou 3ème génération pour les mêmes raisons. Eviter l'amoxicilline seule (pneumocoque insensible dans 50 % des cas).
Le seul vrai antibio vraiment efficace est l'augmentin, que l'on devrait associer systématiquement en cas de rechute , même si on l'a déjà utilisé, avec un macrolide ou une céphalo de 3ème génération (notamment en cas d'hémophilus), et suffisamment longtemps parce que la pénétration tissulaire des antibios est faible en cas d'infection respiratoire, contrairement au rein par exemple.
Pas de références parce que c'est 100 % du vécu. Mais s'il le faut, je suis prêt à rechercher des références dans mes archives .

mercredi 11 février 2015

MErDICAMENTS GENERIQUES

A partir du 18 décembre prochain (2014 NDLR), 25 médicaments génériques vendus actuellement en France vont être suspendus. Cette décision prise par les autorités sanitaires françaises (ANSM) mais aussi allemandes, belges et luxembourgeoises fait suite à l'inspection d'un site de production de la société GVK Bio d'Hyderabad en Inde. "Les inspecteurs de l’ANSM ont mis en évidence desanomalies dans les procédures d’enregistrement électrocardiographiques réalisés lors d’essais cliniques de bioéquivalence conduits entre 2008 et 2014, a expliqué l'agence dans son communiqué. [...] Ces anomalies caractérisent un manque de respect des Bonnes Pratiques Cliniques concernant ces études de bioéquivalence."
Suite à cette observation inquiétante, l’Agence européenne du médicament, le Comité des médicaments à usage humain (CHMP), saisi par la Commission européenne, a décidé en septembre dernier d’engager une révision du rapport bénéfice/risque de tous les médicaments pour lesquels le dossier d’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) comportait des essais cliniques de bioéquivalence réalisés par GVK Bio sur le site douteux. L’instruction par le CHMP est en cours et devrait s’achever début 2015. 
En parallèle, des industriels ont décidé de lancer de nouveaux essais qui permettront, s’ils s’avèrent favorables, le retour sur le marché des spécialités suspendues.
Liste des 25 médicaments suspendus à partir du 18 décembre : 
- ESCITALOPRAM ABBOTT 10 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ABBOTT 15 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ABBOTT 20 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ABBOTT 5 mg, comprimé pelliculé
- EBASTINE BIOGARAN 10 mg, comprimé orodispersible
- DESLORATADINE CRISTERS 5 mg, comprimé pelliculé
- IBUPROFENE CRISTERS 400 mg, comprimé pelliculé
- DESLORATADINE ARROW 5 mg, comprimé pelliculé
- DESLORATADINE GNR 5 mg, comprimé pelliculé
- CANDESARTAN MYLAN 32 mg, comprimé
- DONEPEZIL MYLAN 10 mg, comprimé orodispersible
- DONEPEZIL MYLAN 5 mg, comprimé orodispersible
- EBASTINE MYLAN 10 mg, comprimé orodispersible
- RIZATRIPTAN MYLAN 10 mg, comprimé orodispersible
- TRIMETAZIDINE MYLAN 35 mg, comprimé à libération modifiée
- DESLORATADINE TEVA SANTE 5 mg, comprimé pelliculé
- DESLORATADINE ZYDUS 5 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ZYDUS 10 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ZYDUS 15 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ZYDUS 20 mg, comprimé pelliculé
- ESCITALOPRAM ZYDUS 5 mg, comprimé pelliculé
- IBUPROFENE ZF 400 mg, comprimé pelliculé
- IBUPROFENE ZYDUS FRANCE 200 mg, comprimé pelliculé
- IBUPROFENE ZYDUS FRANCE 400 mg, comprimé pelliculé

- TRAMADOL PARACETAMOL ZYDUS FRANCE 37,5 mg/325 mg
comprimé pelliculé


En clair, cela veut dire que : ABBOTT, BIOGARAN, CRISTERS, ARROW, GNR, MYLAN, TEVA, ZYDUS, fabriquent leurs médicaments en Inde. Si vous saviez comment sont fabriqués les génériques, comment ils sont testés et autorisés, vous ne les donneriez même pas à votre pire ennemi.
Cela veut aussi dire que c'est le laboratoire Indien qui dit que son "médicament" est correct, puisque c'est le laboratoire qui teste et fait le dossier!!!!!!!!!! Inadmissible. Et c'est pareil pour tous les génériques. Les essais cliniques* (sur 12 patients sains, pas un de plus, c'est la loi.....) sont fait par le laboratoire lui même !!!!!!!!!!!! 
Refusez les génériques.
Savez vous qu'il peut y avoir légalement jusque 53 % de différence entre 2 génériques ????? 
* les pseudo essais cliniques sont des tests dit de bio disponibilité  : on fait avaler une dose X de "médicament", et 2 ou 3 heures après on fait une prise de sang pour doser le taux de produit dans le sang. Légalement le taux peut varier de + 25 % ou de  - 20 %. Vous vous rendez compte de la précision !!!!!! C'est pour cela qu'il peut y avoir 53 % de différence entre deux génériques. "Pour votre sécurité", ces fameux essais cliniques ne correspondent qu'a une prise de sang 3 heures après l'ingestion, juste pour voir le taux résiduel. On nous prend pour des cons...... 
Je connais le dossier plutôt bien, et si vous le désirez, je pourrais vous donner plus de détails.
A qui profitent réellement ces génériques ????? Je serais curieux de le savoir un jour. 
Les hauts fonctionnaires des ministères qui n'y connaissent rien en médecine, veulent imposer ce qu'on leur a appris sur les bancs de l'ENA..... Votre santé, ils s'en foutent, par contre pour eux, seul le pognon compte.
FUYEZ LES GENERIQUES
Je cite : En parallèle, des industriels ont décidé de lancer de nouveaux essais qui permettront, s’ils s’avèrent favorables, le retour sur le marché des spécialités suspendues. En clair, on va vous les refourguer dès que possible.... et c'est le laboratoire Indien qui va refaire les tests d'autorisation de mise en vente, alors que les inspecteurs de l'ANSM ont démontré que ce laboratoire était un truand. Bon appétit

Autre exemple :

http://www.midilibre.fr/2014/03/03/medicaments-generiques-un-risque-sanitaire-des-excipients-entrainent-des-allergies,829986.php :
Le bizness a sa part d'ombre : Le Canard enchaîné, dans son édition du 4 mai 2011, révélait comment les labos “génériqueurs” inondaient de boîtes gratuites les pharmacies, pour les fidéliser. Autant de boîtes facturées à la Sécu ! L'État a, en tout cas, mis en place un système qui favorise les substitutions : "Les marges des pharmaciens sont plus importantes quand ils vendent du générique, les remises commerciales de la part de l'industrie peuvent aller jusqu'à 17 %, au lieu de 2,5 % pour les princeps", insiste Olivier Toma. "L'économie du générique fait vivre une pharmacie sur deux, par ces remises", reconnaît Frédéric Abécassis. Ne plus être aussi dépendant du prix du médicament, tel est le combat national des pharmaciens : au 1er janvier 2015, la moitié de la rémunération des officines en sera déconnectée. Les pharmacies recevront alors un honoraire par boîte vendue, sans lien avec le prix.
En Clair, plus le pharmacien vend de génériques, plus il gagne d'argent. 17 % de marge autorisée au lieu de 2,5....... Politique de la carotte. Votre santé, ils s'en foutent, je le redis.

Ce n'est pas mal expliqué ici http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3153
je pourrais apporter en core plus de précisions, mais c'est vraiment un bon début.
(Et cela m'évite de taper tout ce texte ..... lol)

Vous pouvez refuser que votre médecin vous prescrive un générique, et surtout à la pharmacie, vous avez tout à fait le droit de refuser un médicament générique. Vous ne bénéficierez simplement pas du tiers payant et devrez envoyer vous même votre feuille de soin à la Sécu. Mais en faisant cela, vous éviterez d'avaler de la m..... C'est vous qui voyez. 
J'ai prescrit de l'Augmentin pendant 25 ans. Bizarrement ceux qui avaient un générique ne guérissaient pas, alors que ceux qui avaient reçus le vrai guérissaient. C'est ça qui m'a mis la puce à l'oreille. J'ai ensuite fait plus attention et cela s'est vérifié à chaque fois. Je redonnais de l'augmentin non générique (princeps) à ceux qui avaient eu le générique et qui n'étaient pas guéris : à chaque fois, je dis à chaque fois, avec le princeps, tous, je répète tous, guérissaient........ J'ai plusieurs centaines d'exemples. Mes observations sont statistiquement fiables. Mais où publier ? Les journaux médicaux sont plombés par les labos et leurs pubs. Labos génériques comme les autres. Je pense même que les labos de génériques sont pires, parce qu'ils n'ont pas fait la recherche des produits, ni les essais. Ils se contentent juste  d'acheter un brevet et de (mal, très mal) reproduire les molécules. 
NB : je n'ai aucun conflit d'intérêt avec quelque labo que ce soit. 

NOUVEAU : L'Inde est sur le point d'acheter des avions Rafales. On n'est donc pas prêt de voir les génériques made In India disparaître des pharmacies Françaises.....

K. TOMAN


Voici l'ouvrage de référence sur la tuberculose.
Sorti en 1980. Depuis peu de changements positifs. 
Les seuls changements sont d'ordre négatif, avec des retours en arrière sur des sujets parfaitement étudiés (quadritherapie, durée de traitement), des avancées inutiles et chères (quantiferon). Etc.
Toute personne qui s'occupe de tuberculose devrait obligatoirement avoir lu ce livre. 
Le laboratoire qui fabrique le Quantiferon est une véritable multinationale.Allez voir sur leur site. Ce test n'apporte que des faux positifs en plus par rapport à l'IDR. Il n'est pas un progrès. Il alourdi la démarche diagnostique. Comme tout le monde le prescrit, il est interprété n'importe comment par n'importe qui. J'ai à plusieurs reprises entendu des patients à qui l'on avait dit qu'ils étaient contagieux, qu'il fallait les isoler, juste sur un test quantiferon positif..... J'ai eu un mal de chien à les convaincre du contraire. Un ne m'a même tout simplement pas cru. Ce test devrait être simplement retiré. Y compris dans les bio-thérapies. Je serais curieux de connaitre le pourcentage de personnes quantiféron positive qui ont réellement développé une tuberculose sans traitement. Je suis certain que cela n'a pas été étudié, alors que c'est le nœud de la question.....
J'ai trouvé ceci (sur un site très savant avec pleins de courbes, des modèles mathématiques complexes etc) et leur conclusion confirme ce que j'écris:
Limites de l’étude : – Estimation des probabilités de transition : • Faible nombre d’études • Etudes américaines et européennes • Recours à des hypothèses (notamment pour evaluer la Sensibilité et la Spécificité du quantiFERON) Importance d’une étude permettant de mieux estimer ces paramètres (Projet STIC) – Non prise en compte de : • Infections secondaires • Rechutes de la tuberculose maladie • Facteurs ayant un impact sur l’évolution vers la tuberculose maladie
 
Ce test coûte 149 USD aux USA..... :
http://requestatest.com/quantiferon-tb-blood-test-testing?gclid=Cj0KEQiAu_GmBRDhtK-kzqKcuJwBEiQAJvB8n-TChrcQiAGL4gqCd03q7C96le8XyWQzUsEBnpW7PjcaAm1K8P8HAQ
Il est très cher en France aussi. Sur internet on ne trouve que des sites de laboratoires qui encensent ce test. Cherchez l'erreur.....Le problème avec mes confrères c'est leur absence de vision critique.
Je rappelle pour ceux qui doutent qu'on a longtemps cru que la terre était plate, et celui qui a dit qu'elle était ronde à l'encontre de tous a fini sur le bûcher. On m'avait dit aussi pendant mes études que l’amiante n'était pas dangereuse. Ah ce fameux CPA... Mais ceci est une autre histoire. 
Il faut savoir que 90% des PIT latentes vont guérir spontanément. Restent 10 % qui vont évoluer vers la tuberculose maladie. On conseille une IDR et une RP à J0 etJ90 (3 mois). La meilleure stratégie serait de rendre obligatoire la RP et l'IDR à J365. (1 an après en cas d'IDR Positive > 15 mm en cas de BCG ou > 6 mm en l'absence) . Une PIT négative en cas de réelle infection latente ???? Je n'ai jamais vu cela ni rien lu à ce propos. 
Le quantiferon pourrait être intéressant mais seulement s'il était bien utilisé, bien interprété. Ce qui est rarement le cas. 

Ethambutol : pourquoi le rendre obligatoire alors qu'il n'apporte pas statistiquement de guérisons en plus? C'est un bactériostatique. Il a par contre des effets secondaires ophtalmologiques graves irréversibles et alourdi fortement le traitement. Les 3 antibiotiques majeurs sont associés dans un seul médicament (rifater) ce qui facilite les prises. Ensuite en relais, les 2 antibios majeurs sont présents dans le Rifinah. Pourquoi alourdir pour rien un traitement? 
Les 3 autres (Rifampicine, Isoniazide, Pyrazinamide) sont bactéricides et extrêmement efficaces. Je n'ai jamais introduit d'ethambutol dans les traitements. Tous mes patients ont guéris. Je n'ai fait qu'appliquer les recommandations de certaines équipes qui préféraient réserver l'Ethambutol aux formes résistantes à un ou plusieurs antibiotiques majeurs. C'est beaucoup plus logique.
Il a été prouvé que le taux de guérisons était strictement identique avec 3 anti tuberculeux qu'avec 4. Le taux est même un peu supérieur pour la tri thérapie. CQFD.

Depuis que les infectiologues s'occupent de tuberculose, c'est le grand n'importe quoi. Ils n'y connaissent rien, j'ai eu l'occasion d'en côtoyer 3. Aucun des 3 n'avait une vision correcte de cette maladie. 2 infectiologues sur les 3 étaient de vraies calamités. Totalement incompétents. En général, ils ont 40 à 50 ans de retard dans leur(s) connaissance(s). Ils ne connaissent pas les bases, ni l'historique (qui permet de bien comprendre cette maladie), ni l'anatomo pathologie, ni l'évolution naturelle de cette maladie. Rien. Sauf avec ce fameux quantiféron qu'ils prescrivent à tour de bras, et qu'ils ne savent pas interpréter......
Rappelons que l"infectiologie" n'est pas une vraie spécialité. Il n'y a que 2 années d'études, ce qui est absolument insuffisant pour connaitre toutes l'infectiologie et notamment la tuberculose.

Voici aussi un extrait d'un excellent livre paru en 1990
. Malgré l'ancienneté, il reste d'actualité en 2015. Les Auteurs étaient compétents, au contraire des infectiologues actuels qui rajoutent de l'Ethambutol a tout va.
Cela est tellement évident (l'Ethambutol n'étant que bactérisotatique, les autres bactéricides) que l'on se demande pourquoi ce n'est pas évident pour tout le monde !!!!!! Il existe des résistances intellectuelles inexpliquables....
Concernant la non viabilité des Bk sur les prélèvements après 2 semaines de traitement, les vieux Pneumologues le savaient mais pas les infectiologues qui gardent en isolement pendant 1 mois voire plus les patients, alors que 15 jours suffisent. Les Bk trouvés après 15 jours de traitement sont des Bk morts !




Dans les années 80, le Pr Grosset qui était un "ponte" de la tuberculose avait parfaitement expliqué ceci aussi. Il faisait des cours d'une limpidité et d'une clarté extraordinaire. Il n'y a plus d'enseignants de cette qualité.